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Les vaches qui pleurent

Publié: 23 février 2014 dans Les animaux
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Aujourd’hui, je suis passée devant un mc donalds, devant lequel j’ai vu…

un camion qui transportait des veaux. Des bébés vaches. Le transporteur s’était arrêté au mc donalds, et les petits dans le camion beuglaient. Et les gens dans le mc do mangeaient des morceaux de vaches, agrémenté du lait qui aurait du nourrir ces petits emmenés loin de leurs mères.

Possible que pas un n’ait fait le rapprochement, pourtant ils étaient impliqués dans la situation que vivaient ces veaux. Bon je commence par « aujourd’hui », mais c’était pas tout à fait aujourd’hui, et au moment où j’écris ces lignes, ils ont sans doute été tués, ou commencent leur courte mais trop longue vie d’esclavage.

Le veau est le seul mammifère qui n’a pas le droit de boire le lait de sa mère. Quand on tape « veau » et « tète » dans la même recherche sur google, on se fait tout de suite corriger en « tête de veau ». On n’a pas le droit de savoir combien de temps le veau est censé téter sa mère, par contre on peut savoir comment cuisiner sa tête.

De toutes façons, le veau tète rarement, on le sépare de sa mère dans sa première journée de naissance… France 3 nous avait bien montré ça :

Oui vous avez bien entendu, abattu en moyenne à 4 mois si c’est un mâle, abattue à 6 ans après exploitation si c’est une femelle.

Et après ils osent nous dire « Bravo le veau ». Sur un lien d’un site super glauque destiné à la découpe et la cuisson des bébés vaches, on apprend entre autre que le sevrage du veau peut aller jusqu’à 8 mois. De là à dire que le sevrage à 1 jour est brutal…

Ce qui est dommage, c’est que sur ce site, les parties « Les chiffres de l’élevage », « l’élevage » et « la culture (lien homme animal) » renvoient vers des pages d’erreur. J’aurais bien voulu savoir…

Le petit veau est dans un premier temps élevé dans des cages individuelles comme celles-ci :

On trouve quelques infos sur l’élevage des petits sur le site du syndicat agricole et aussi via le Comité régional (blablabla) Bretagne.

Le magazine en ligne « Veau Flash » est aussi une mine d’or, et pas seulement en jeu de mots pourris d’un humour noir qui s’ignore. J’ai retenu celui-ci sur le transport des veaux : Numéro septembre 2003, mais il y en a plein d’autres ici, où l’on apprend entre autres que la station de recherche sur l’élevage des veaux se situe tout près de chez moi…

Et où l’on voit que….

Malheureusement, cette page est vide...

Malheureusement, cette page est vide…

Comment peut-on oser parler de bien-être animal, lorsque l’on insémine artificiellement des vaches, qu’on les épuise pendant toute la gestation, avant de leur retirer leur petit à peine né ? Et qu’on recommence pendant des années ?

Je n’arrive pas à croire qu’il y ait encore tant de gens qui ne SAVENT PAS que pour avoir du lait, il faut avoir un petit. Comme si les animaux étaient nos réservoirs à bouffe, et que Dieu-ou-je-ne-sais-pas-qui les avait fait pour nous, et que les vaches fournissaient du lait à l’oeil. Produire du lait implique tout à la fois d’exploiter une vache, mais aussi plusieurs veaux. Et la fin est toujours la même, l’animal est étourdi d’une balle dans la tête, puis est égorgé, et découpé. Ses morceaux de chair sont séparés dans des barquettes sur lesquelles on colle des étiquettes. Après, des gens les achètent et les cuisent. Certains se ruinent la vie dans un boulot de merde, pour acheter des morceaux d’animaux en pensant que c’est ça « vivre »…

Ceux que leur santé intéresse malgré le fait d’en avoir rien à foutre des animaux qui souffrent et sont massacrés peuvent aller vérifier les polémiques concernant les effets des produits laitiers sur la santé. Qu’on ne me bassine pas avec les trois produits laitiers par jour, qui seraient une nécessité absolue pour nous permettre de vivre et qui nous obligeraient à tuer contre notre gré des milliers d’animaux.

Qu’on ne me parle pas de « si la vache pouvait, elle te boufferait aussi, c’est sûr ! »

Qu’on ne me parle pas de la vache qui rit, parce que je vous assure qu’elle a vraiment pas de quoi rire quand elle est enfermée dans sa grange, des tire-laits accrochés aux mamelles, des mammites jusqu’aux oreilles, et qu’elle n’a même pas le droit d’élever les petits qu’elle met au monde. Quand elle sait qu’à peine le petit éloigné, un éleveur viendra lui inséminer du sperme d’un taureau qu’elle ne verra jamais, tout en lui mettant un bras dans le vagin pour vérifier la place de l’utérus. Tout ça pour que des individus -normalement- sevrés boivent son lait.

Inutile de rappeler que le lait d’une mère est généralement destiné à son petit, qu’il en consomme jusqu’à sevrage et qu’ensuite il mange normalement. Aucun animal ne consomme le lait d’une autre espèce. Aucun animal ne boit de lait après le sevrage. Sauf l’humain.

Un site d’information sur la souffrance liée à l’exploitation laitière : lait-vache.info.

Pour terminer, avant qu’on me dise que si on arrête d’exploiter les vaches, elles vont

1) nous manger

2) disparaître

3) repeupler la Terre et prendre le contrôle de la planète

Voilà un départ de réflexion intéressant sur le marronnage (retour à l’état sauvage d’animaux domestiqués) entrepris par Pierre Sigler.

Autres liens :

– Le manifeste pour les vaches de l’organisation ATEA.

– le tumblr des vaches en colère, contre le projet d’usine de 1000 vaches.

– Quelques idées de Peta pour remplacer le lait.

– le délicieux Nocheesecake qui tue (mais pas les animaux)