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Les vaches qui pleurent

Publié: 23 février 2014 dans Les animaux
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Aujourd’hui, je suis passée devant un mc donalds, devant lequel j’ai vu…

un camion qui transportait des veaux. Des bébés vaches. Le transporteur s’était arrêté au mc donalds, et les petits dans le camion beuglaient. Et les gens dans le mc do mangeaient des morceaux de vaches, agrémenté du lait qui aurait du nourrir ces petits emmenés loin de leurs mères.

Possible que pas un n’ait fait le rapprochement, pourtant ils étaient impliqués dans la situation que vivaient ces veaux. Bon je commence par « aujourd’hui », mais c’était pas tout à fait aujourd’hui, et au moment où j’écris ces lignes, ils ont sans doute été tués, ou commencent leur courte mais trop longue vie d’esclavage.

Le veau est le seul mammifère qui n’a pas le droit de boire le lait de sa mère. Quand on tape « veau » et « tète » dans la même recherche sur google, on se fait tout de suite corriger en « tête de veau ». On n’a pas le droit de savoir combien de temps le veau est censé téter sa mère, par contre on peut savoir comment cuisiner sa tête.

De toutes façons, le veau tète rarement, on le sépare de sa mère dans sa première journée de naissance… France 3 nous avait bien montré ça :

Oui vous avez bien entendu, abattu en moyenne à 4 mois si c’est un mâle, abattue à 6 ans après exploitation si c’est une femelle.

Et après ils osent nous dire « Bravo le veau ». Sur un lien d’un site super glauque destiné à la découpe et la cuisson des bébés vaches, on apprend entre autre que le sevrage du veau peut aller jusqu’à 8 mois. De là à dire que le sevrage à 1 jour est brutal…

Ce qui est dommage, c’est que sur ce site, les parties « Les chiffres de l’élevage », « l’élevage » et « la culture (lien homme animal) » renvoient vers des pages d’erreur. J’aurais bien voulu savoir…

Le petit veau est dans un premier temps élevé dans des cages individuelles comme celles-ci :

On trouve quelques infos sur l’élevage des petits sur le site du syndicat agricole et aussi via le Comité régional (blablabla) Bretagne.

Le magazine en ligne « Veau Flash » est aussi une mine d’or, et pas seulement en jeu de mots pourris d’un humour noir qui s’ignore. J’ai retenu celui-ci sur le transport des veaux : Numéro septembre 2003, mais il y en a plein d’autres ici, où l’on apprend entre autres que la station de recherche sur l’élevage des veaux se situe tout près de chez moi…

Et où l’on voit que….

Malheureusement, cette page est vide...

Malheureusement, cette page est vide…

Comment peut-on oser parler de bien-être animal, lorsque l’on insémine artificiellement des vaches, qu’on les épuise pendant toute la gestation, avant de leur retirer leur petit à peine né ? Et qu’on recommence pendant des années ?

Je n’arrive pas à croire qu’il y ait encore tant de gens qui ne SAVENT PAS que pour avoir du lait, il faut avoir un petit. Comme si les animaux étaient nos réservoirs à bouffe, et que Dieu-ou-je-ne-sais-pas-qui les avait fait pour nous, et que les vaches fournissaient du lait à l’oeil. Produire du lait implique tout à la fois d’exploiter une vache, mais aussi plusieurs veaux. Et la fin est toujours la même, l’animal est étourdi d’une balle dans la tête, puis est égorgé, et découpé. Ses morceaux de chair sont séparés dans des barquettes sur lesquelles on colle des étiquettes. Après, des gens les achètent et les cuisent. Certains se ruinent la vie dans un boulot de merde, pour acheter des morceaux d’animaux en pensant que c’est ça « vivre »…

Ceux que leur santé intéresse malgré le fait d’en avoir rien à foutre des animaux qui souffrent et sont massacrés peuvent aller vérifier les polémiques concernant les effets des produits laitiers sur la santé. Qu’on ne me bassine pas avec les trois produits laitiers par jour, qui seraient une nécessité absolue pour nous permettre de vivre et qui nous obligeraient à tuer contre notre gré des milliers d’animaux.

Qu’on ne me parle pas de « si la vache pouvait, elle te boufferait aussi, c’est sûr ! »

Qu’on ne me parle pas de la vache qui rit, parce que je vous assure qu’elle a vraiment pas de quoi rire quand elle est enfermée dans sa grange, des tire-laits accrochés aux mamelles, des mammites jusqu’aux oreilles, et qu’elle n’a même pas le droit d’élever les petits qu’elle met au monde. Quand elle sait qu’à peine le petit éloigné, un éleveur viendra lui inséminer du sperme d’un taureau qu’elle ne verra jamais, tout en lui mettant un bras dans le vagin pour vérifier la place de l’utérus. Tout ça pour que des individus -normalement- sevrés boivent son lait.

Inutile de rappeler que le lait d’une mère est généralement destiné à son petit, qu’il en consomme jusqu’à sevrage et qu’ensuite il mange normalement. Aucun animal ne consomme le lait d’une autre espèce. Aucun animal ne boit de lait après le sevrage. Sauf l’humain.

Un site d’information sur la souffrance liée à l’exploitation laitière : lait-vache.info.

Pour terminer, avant qu’on me dise que si on arrête d’exploiter les vaches, elles vont

1) nous manger

2) disparaître

3) repeupler la Terre et prendre le contrôle de la planète

Voilà un départ de réflexion intéressant sur le marronnage (retour à l’état sauvage d’animaux domestiqués) entrepris par Pierre Sigler.

Autres liens :

– Le manifeste pour les vaches de l’organisation ATEA.

– le tumblr des vaches en colère, contre le projet d’usine de 1000 vaches.

– Quelques idées de Peta pour remplacer le lait.

– le délicieux Nocheesecake qui tue (mais pas les animaux)

… ce que nous ne voulons pas voir.

Transcription de l’introduction :

Les images que vous allez voir ne sont pas des cas isolés. Ce sont les méthodes utilisées dans l’alimentation, la confection, le divertissement et la recherche. Certaines images peuvent choquer.

Les trois étapes de la vérité:
1. Ridiculiser
2. Opposition violente
3. Acceptation

Terriens.
Terrien: nom. Habitant de la planète Terre.
Puisque nous habitons tous sur Terre, nous sommes tous des terriens. Ce terme ne contient aucune notion de sexisme, de racisme ou de discrimination selon les espèces. Il regroupe chacun de nous: ceux à sang chaud ou froid, mammifères, vertébrés, invertébrés, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons et êtres humains. Les êtres humains ne sont pas seuls sur Terre. Ils partagent le monde avec des millions de créatures qui évoluent en même temps qu’eux. Cependant, les êtres humains ont tendance à dominer la Terre et à traiter les autres êtres vivant sur cette planète comme de simples objets. Voilà ce qu’on entend par le terme « spécisme ».

Comme le racisme ou le sexisme, le terme spécisme est un préjugé ou une opinion en faveur des membres de son espèce et au détriment des membres d’une autre espèce. Si un être souffre, il n’est pas moralement justifiable de refuser de prendre en compte cette souffrance. Quelle que soit la nature de cet être, le principe d’égalité implique que la souffrance d’un être est égale à la souffrance de tout autre être.

Les racistes violent le principe d’égalité en accordant plus d’importance aux intérêts des membres de leur race quand leurs intérêts sont en conflit avec ceux d’une autre race. (Manifestation à Nuremberg, 1929) Les sexistes violent le principe d’égalité en favorisant les intérêts de leur sexe. De façon similaire, les spécistesfavorisent leurs propres intérêts au détriment des autres espèces. Tous obéissent à un schéma similaire.

Bien qu’entre humains, nous reconnaissions le principe du respect: un être humain est une personne, non une chose, un traitement moralement irrespectueux a lieu lorsque ceux qui détiennent lepouvoir traitent les plus faibles comme de simples objets. Comme le violeur traite sa victime. Comme le pédophile traite un enfant. Comme le maître traite son esclave. Dans tous ces exemples, ceux qui ont le pouvoir exploitent ceux qui sont faibles. Ce concept s’appliquerait-il à la façon dont les humains traitent les animaux et les autres terriens?
Il y a bien sûr des différences, car les êtres humains et les animaux sont dissemblables à bien des égards. Mais la question de la similitude porte un autre visage. Certes, les animaux n’éprouvent pas les même désirs que nous. Il est vrai qu’ils ne comprennent pas tout ce que nous comprenons. Cependant, nous avons des besoins similaires et nous comprenons certaines choses de la même façon,  le besoin de manger et de boire, de s’abriter et de vivre en compagnie, d’être libre de ses mouvements et d’éviter la souffrance. Ces besoins sont partagés par les animaux et les êtres humains. Quant à la compréhension, les animaux, comme les hommes, comprennent le monde dans lequel ils vivent. Sinon, ils n’auraient pas survécu. Malgré toutes nos différences, nous sommes similaires. Comme nous, ces animaux incarnent le mystère et le miracle de la conscience. Comme nous, ils ont conscience du monde dans lequel ils vivent. Comme nous, ils sont le centre psychologique d’une vie qui leur est propre. A ce niveau, nous sommes sur le même pied, si l’on peut dire, que les porcs et les vaches, les poulets et les dindes.
Qu’attendent ces animaux de nous? Comment devons-nous les traiter? Pour répondre à ces questions, il faut reconnaître notre parenté psychologique avec eux. Le film qui va suivre démontre en cinq points comment les animaux ont servi l’humanité, au cas où nous aurions oublié.

Le Prix Nobel de la paix Isaac Bashevis Singer a écrit dans son best-seller, « Ennemis, une histoired’amour », ces quelques mots « Chaque fois que Herman assistait à l’abattage d’animaux et de poissons, il avait toujours la même pensée: dans leur comportement envers les autres créatures, tous les hommes sont des nazis. L’arrogance avec laquelle l’homme traite les autres espèces comme bon lui semble représente les théories racistes les plus extrêmes, le principe selon lequel la raison du plus fort est la meilleure. » Cette comparaison à l’holocauste est intentionnelle et évidente. Un groupe d’être est tourmenté aux mains d’un autre. Certains diront que la souffrance des animaux n’est pas comparable à celle des Juifs ou des esclaves, mais il existe une similitude. Pour les prisonniers et victimes de ce massacre, cet holocauste est loin de toucher à sa fin.
Henry Beston à écrit dans son livre, « The Outtermost House » (Une maison au bout du monde): « Il nous faut une attitude plus sage et peut-être plus mystique vis-à-vis des animaux. Éloigné de la Nature universelle et vivant dans la complexité, l’homme civilisé observe les animaux à travers la loupe de son savoir. Il voit une plume agrandie et toute l’image est déformée. Nous traitons avec condescendance leur état inachevé, le sort tragique qui les a conduit à naître inférieurs à nous. C’est là que nous faisons une erreur. Une grave erreur.
On ne peut pas comparer les animaux aux hommes. Dans un monde plus vieux et plus achevé que le nôtre, ils se déplacent, dans leur forme achevée. La nature leur a fait don d’un prolongement des sens que nous avons perdu ou jamais atteint. Ils entendent des voix que nous n’entendrons jamais. Ils ne sont ni nos frères ni nos subalternes. Ils constituent un autre monde, pris avec le nôtre dans le filet de la vie et du temps, prisonniers de la splendeur et des tourments de la Terre.« 

J’ai pris cette retranscription sur ce blog : Terriens

1h35 de film, ce n’est pas très long par rapport à tout ce que les animaux doivent subir chaque jour par notre faute, que ce soit pour notre alimentation, nos loisirs, notre ennui, nos vêtements, notre cruauté gratuite parfois.

 

 

 

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Lettre à M. Legasse

Publié: 25 avril 2013 dans Antispécisme

Je me suis permis de répondre à cet article de Marianne Touche pas à ma côte de boeuf, qui date tout de même de février.

Bonjour,

Je me permets de vous contacter suite à la publication de cet article  (  )

Aussi m’adresse-je directement à M. Périco Légasse.

Je dois dire que j’en ai été assez impressionnée…  « Touche pas à ma côte de boeuf » (laquelle ne vous appartient pas, mais appartient à la vache, justement) est une démonstration du peu d’esprit dont peuvent faire preuve les personnes qui se retrouvent confrontées à une vérité dérangeante.

Si vous pensiez faire un tour de force de votre propos, sachez tout de même que la réflexion que vous y développez n’en est pas une. C’est le discours général auquel est confronté le végétarien, quelle que soit la personne à laquelle il parle. On s’attend en général à plus élaboré venant d’un journaliste, qu’une vulgaire reprise d’arguments non-réfléchis déjà entendus des centaines de fois. Sûr de que M. Caron en a été offusqué…

Certaines choses dans cet article demandent tout de même explicitation.

Le choix d’un régime végétalien serait « fondamentaliste » ? Pour tenir ce genre de discours, il semble que vous n’avez jamais rencontré de végétaliens. C’est vrai, quoi de plus fondamentaliste que de s’élever contre le massacre des innocents, et cela sans recourir à la violence ! Le choix de vivre sans tuer est un choix rationnel, basé sur l’éthique et la morale, et certainement pas sur une quelconque croyance absurde comme vous semblez pourtant l’affirmer.

Pensez-vous réellement que les animalistes croient en une appartenance de l’humain au « règne animal » ? Qu’ils sont du côté du « tout-nature » ? Pensez-vous réellement qu’il faille nécessairement distinguer la nature et la culture, afin de démontrer la supériorité de cette dernière ? Je vous invite à considérer le fait que tous les animaux –humains compris- sont des « êtres de culture ». A ce titre, cette lecture pourra sans doute vous amener à développer un autre axe de pensée : http://tahin-party.org/finir-idee-nature.html

Vous affirmez également que les végétariens réduisent la nourriture au besoin vital. Il me semble que vous n’avez jamais mangé à la table d’un végétarien. Votre peu de connaissance de la diversité de la gastronomie végétalienne ne devrait pas vous empêcher d’être curieux sur le sujet, d’autant plus quand on exerce votre métier. Manger est un plaisir partagé par les végétaliens, et en aucun cas nous ne prétendons nier l’importance de la dimension culturelle de nos modes d’alimentation.

Les traditions que vous évoquez dans votre article ne justifient fondamentalement rien. De nombreuses traditions sont abandonnées face à l’évolution des mentalités. Qu’il soit difficile d’imaginer « le Cantal sans ses vaches salers » importe peu face à la vie desdites vaches.

Il semble que votre argumentaire repose tout entier sur une confusion, celle qui ferait de l’antispécisme une position qui nierait la spécificité de l’espèce humaine. L’antispécisme suppose simplement que l’espèce n’est pas un critère éthique pertinent. Ne pas manger les animaux, ce que vous considérez comme une négation de notre humanité, ne repose pas sur l’idée d’un « retour à la nature ». Si notre culture s’est un temps appuyée sur l’exploitation des animaux pour asseoir sa supériorité, il est évident qu’elle n’est pas quelque chose de figé, elle est en perpétuelle évolution. La logique égalitariste veut que nous nous soucions de plus en plus de la condition faite aux opprimés, et la culture semble évoluer elle aussi dans ce sens. L’antispécisme repose sur cette logique égalitaire, et refuse que les traitements infligés aux êtres vivants et sensibles soient dictés par une quelconque appartenance d’espèce. A l’instar du racisme et du sexime, le spécisme repose sur une logique arbitraire de domination, qui prend point d’appui sur le rejet dans la nature de la catégorie opprimée.

Pour ces raisons, les pratiques spécistes doivent être abolies.

 

J’espère quand même avoir une réponse….

On fait tourner des pétitions, on fait des stands d’information, on signe des pétitions, on gueule, on explique, on brasse du vent, on essaie de se faire entendre.

Souvent, on se dit « si j’arrive à faire comprendre ne serait-ce qu’à une seule personne »

Et là, boum, on obtient une opportunité de se faire entendre dans un cadre politique, de manière parfaitement légale. Vous êtes nombreux à m’avoir dit que vous trouviez cela injuste, ce qui se passe dans les laboratoires de recherche, c’est le moment de vous exprimer en signant l’initiative européenne, via le lien ci-dessous :

http://www.stopvivisection.eu/fr

Une initiative européenne, c’est quoi ?

C’est un projet présenté par les citoyens européens à la commission européenne. L’initiative doit être signée par un nombre déterminé de citoyens européens, afin de pouvoir être présentée à la commission européenne, qui devra étudier le projet de loi.

Qu’est ce que l’initiative stop vivisection ?

L’initiative « stop vivisection » a été initiée par une députée européenne italienne, Sofia Alfano qui siège au parlement européen. Elle a constitué, avec sept scientifiques de renommée internationale, un comité opposé à l’expérimentation animale. Leur argumentaire est éthique, mais aussi scientifique (pour des raisons évidentes, telles que « je ne suis pas scientifique », je ne vais pas rentrer dans les détails, mais vous pourrez trouver des réponses ici : http://antidote-europe.org/).

Comment apporter ma voix à ce projet ?

Fonctionnant comme un vote, seules les personnes majeures et citoyennes européennes peuvent signer l’initiative. La collecte des signatures en ligne est parfaitement sécurisée. Pour des raisons légales, le numéro de carte d’identité est demandé, pour éviter toute fraude. Aussi, il ne s’agit pas d’une « pétition », votre signature aura beaucoup plus de valeur que celle que vous apporterez à n’importe quelle pétition.

Il suffit donc de se rendre sur le site : http://www.stopvivisection.eu/fr , cliquer sur « signer », puis sur « soutenir », et le processus ensuite est assez simple.

Pourquoi lutter contre la vivisection et la recherche sur les animaux en général ?

Des raisons strictement éthiques devraient suffire à convaincre.

Les animaux ne sont pas concernés par nos maladies. On justifie souvent le fait de les utiliser pour la recherche médicale dans le but d’enrayer des maladies tellement graves… tellement graves qu’on les inocules volontairement à des êtres innocents. Tellement graves qu’elles font souffrir le martyr. Surtout lorsqu’on doit subir manipulations et souffrances avant d’être replacé seul dans une cage, en attendant l’illumination de quelques scientifiques, et la mort.

Il faut savoir que ce qu’on appelle « recherche » ne concerne pas que la recherche médicale. 80% des chiens utilisés dans les laboratoires le sont pour des tests de pesticides et autres produits de l’industrie agro-chimique. Tous les animaux y passent, des rongeurs aux primates, en passant par les chiens et les chats…

Si nous n’affirmons pas notre volonté de faire cesser le massacre, jamais les gouvernements ne mettront en place les mesures nécessaires au passage d’une science barbare à une science éthique.
Le projet présenté demande bien entendu la fin de la vivisection, mais son titre : « Proposition d’un cadre législatif visant à l’abolition de l’expérimentation animale dans l’Union européenne » suppose surtout d’encadrer la fin de l’utilisation des animaux dans les laboratoires.
Nous n’allons pas mourir demain faute de médicament, même si vous signez 😉

beagle

N’oubliez pas de partager !!

Mort d’avoir voulu vivre

Publié: 4 février 2013 dans Antispécisme
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Le 2 février 2013, un cirque de Mexico se produit en spectacle comme à son habitude. Costumes, paillettes, musique forte et rire des enfants qui ignorent ce qui se passe derrière les rideaux.

Derrière les rideaux, des animaux dans des cages, qui tournent en rond en attendant d’être propulsés dans l’arène.
Enfermés. Loin de tout ce qu’on peut appeler une vie, ils attendent. Depuis tous petits, enfermés. Dressés, battus. Tournant en rond dans une cage, avec pour seule liberté de mouvement celle autorisée par les coups de fouet. Privés de liberté, de relations avec leurs congénères. Privés de la liberté de courir, de s’ébattre, de profiter de leur vie, de vivre.
Privés de tout, et cassés jusqu’à devenir les joujoux du dompteur. C’est lui qui détient le fouet, lui qui détient la nourriture, lui qui les maintient « en vie ».

Pour quoi ?
Pour faire des numéros tels des bouffons dans des arènes, sous les coups de fouets, la musique dégueulasse et les applaudissements. Sous les rires de centaines de personnes que ça amuse de voir des animaux faire « des tours ». En retour de quoi ? De misère et de souffrance.
L’argent que gagnent les dompteurs et les cirques qui exploitent les animaux est gagné à sueur et à sang. A peur. Et à coups de fouets.
De la souffrance en spectacle.

Ce 2 février, le dompteur fait rentrer les tigres dans l’arène, et commence son numéro. Des tigres, pattes avant sur des tabourets, comme c’est rigolo. Il est fier, et il se met à tourner autour des tigres en dansant. Fier de quoi ? D’asservir ? De faire souffrir ? De montrer sa supériorité d’humain ?
L’un des tigres l’attrape. Ultime chance de fuir la servitude, l’esclavage, la souffrance. Le dresseur se défend, le frappe. Les personnes qui interviennent, le frappent. Battu de vouloir échapper à la torture quotidienne. Battu de vouloir sauver sa vie. Battu d’avoir refusé de s’humilier d’avantage sous les rires et les applaudissements. A quoi bon ?
Le dompteur est mort.
Parce que c’est ça, « la loi du plus fort ». Danser dans des fringues de paillettes en balançant des coups de fouet ne fait pas de quelqu’un un être supérieur. Jamais.
Les spectateurs partent en hurlant. Voir un tigre se défendre contre son agresseur, ça fait peur. Pourquoi ne criaient-ils pas quand le dompteur le battait ? Le faisait plier sous sa volonté ? C’est quoi ce spectacle de merde ? Vous étiez venus voir de la souffrance, non ?

Que va-t-il advenir du tigre ? Euthanasie sans aucun doute.
Mort pour quoi ? Pour qui ?

Si cette vidéo m’a choquée au plus haut point, ce n’est pas parce qu’un homme a été attaqué. Voir des gens mourir ne me réjouit jamais. C’est la détresse contenue dans cet acte lourd de conséquences qui m’a troublée. Si un animal est une machine, domptable, façonnable, d’où sort cette volonté de dire « stop » ?

Arrêtez d’aller au cirque, de cautionner la souffrance des animaux-esclaves.
Les animaux ne sont pas des jouets, des objets ; leur vie leur appartient !

 

Il me semble que la nouvelle affiche de publicité de l’Observatoire National des Prisons est assez ratée. Découvrez :

« Si ça peut vous aider à donner, dites-vous que cet homme est un chien ».

Il n’échappe à personne que cette phrase est hautement culpabilisatrice. Non seulement, vous ne donnez pas pour les prisonniers, mais en plus, vous donnez pour des causes jugées moins importantes. C’est sous-entendu. Vous êtes de gros radins, mais pas pour les chiens.

  • Le 1er constat, c’est que… et bien non. Les gens ne donnent pas plus aux autres animaux qu’aux humains. C’est même évidemment nettement le contraire. Et quand on ose militer pour les animaux, on vient nous sermonner qu’il y a des humains qui ont besoin d’aide, et que c’est plus important. Ça en deviendrait presque de la victimisation en fait… « pourquoi vous les aidez eux, et pas nous ? »

Cliquer pour accéder à liste-association-2011.pdf

  • « Cet homme est un chien » résonne sans doute un peu comme une infériorisation de l’homme. Pour ma part, je pense le chien tout à fait respectable, et tout aussi digne de vivre que n’importe quel humain. Pour autant, on retrouve dans le texte sous le slogan cette idée d’infériorisation.

« Parce qu’il n’accepte pas que des hommes et des femmes puissent être traités comme des animaux en cage »

  • Il y aurait une manière de traiter des animaux en cage, plus dure que ce que doit être la prison. Autrement dit, on traite les détenus comme des animaux, et on ne leur vient pas en aide, alors qu’on aide les chiens, ce qui n’est pas normal.
  • Outre la notion de priorité dans les « luttes » et les droits à faire respecter pour chacun, la comparaison est plus que douteuse et fait réagir…

Les réactions :

« Si on est en prison c’est qu’on l’a cherché »

« Et dire que les chiens sont piqués, eux »

« Comment peut-on se permettre de comparer la détention d’un homme apparemment coupable à la détention d’un chien qui n’a rien fait »

Forcément si on fait culpabiliser les gens, en général ils réagissent assez vite. Et effectivement, la comparaison est difficilement tenable.

Les chiens dans les cages, à la SPA sans doute, sont victimes (d’abandon) et pas coupables. Les détenus sont censés l’être. On se demande ce que le spécisme vient foutre là-dedans, surtout quand il est aussi explicite. Ce genre de commentaires était assuré…

D’autre part, il y  a quand même des gens qui soulignent l’importance de ne pas diaboliser les détenus, et « club-méder » les prisons (parce que ce refrain revient quand même vachement souvent, et c’est flippant), tout en affirmant que détenir des animaux en cage est bien plus moral que d’y détenir des humains.

N’y a-t-il pas un juste milieu ??

Que faire de tout ça ?

Vous avez été nombreux ce vendredi 26 à vous offusquer des sacrifices ovins faits pour la fête musulmane de l’Aïd El Kebir.

Très succinctement, quelques chiffres :

« Le président du CFCM ajoute que durant les fêtes de l’Aïd-el-Kebir, « environ 100.000 à 120.000 ovins et 4.500 à 5.000 bovins » seront sacrifiés selon le rituel par près de « 150.000 familles musulmanes ». » (1)

Soit au plus gros 125 000 animaux.

Cela représente moins de 4,2 % par rapport au nombre d’animaux tués en France chaque jour pour la consommation, nombre estimé à plus de 3 millions, soit 25 fois plus, soit encore 2 875 000 vies de plus. (2)

Cela représente également moins de 17% par rapport au nombre d’oies et canards tués chaque année pour le foie gras « de noël » qui sont au nombre de 37 700 000 . (3)

Il est normal de s’indigner faces aux sacrifices commis ce vendredi. Ce qui ne l’est pas en revanche, c’est de ne pas s’offusquer chaque jour, des sacrifices biens plus nombreux perpétrés au nom du dieu estomac. L’un sans l’autre ne veut pas dire grand chose et laisse à penser qu’on s’attache plus à l’origine de la fête qu’au sacrifice lui-même.

Enfin, l’abattage rituel en France est soumis à la loi et se déroule dans un abattoir agréé (4), le même que celui d’où provient votre dîner.

Au final, le résultat est le même : un animal qui voulait vivre est mort.

Conclusion : hôpital, charité, poutre, poussière, oeil, balayer, porte, tout ça.

sources :

(1)  http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121025.FAP1926/aid-el-kebir-tous-les-musulmans-de-france-ne-pourront-pas-sacrifier-de-mouton.html

(2)  http://www.viande.info/viande-lait-oeuf#appel_4

(3)  http://www.foiegras-gavage.org/rapport-foie-gras.php

(4)  http://www.saphirnews.com/Aid-al-Adha-une-circulaire-pour-preparer-le-sacrifice_a15122.html

On s’extasie devant Knut le petit ours polaire qui vivait en plein coeur de Berlin, et qui est mort à l’âge de 4 ans, après avoir passé toute sa vie en captivité, livré aux regards amusés des visiteurs, loin de tout ce dont il aurait eu besoin.

On s’extasie devant l’éléphant qui tient sur ses deux pattes avant, cintré dans son habit de paillettes, les pattes encore endolories d’être enchaînées toute la journée en attendant l’humiliation du spectacle.

On s’extasie devant le canari du voisin, qui chante le matin, enfermé dans sa cage, loin de tout congénère, et privé de la liberté de voler.

Voilà…

on s’extasie de plein de choses, pour les mauvaises raisons. Les animaux n’ont pas à nous plaire, à nous faire rire, à combler notre solitude ni à remplir nos assiettes.

Nous les enfermons pour notre plaisir, et nous les faisons mourir. Sans jamais nous demander ce qu’ils auraient préféré… sans jamais avoir interrogé leur volonté de vivre…

Ainsi, la célèbre vache de Bonneville a été retrouvée; elle a percuté un camion. Elle avait fui un (autre) camion la conduisant à l’abattoir le 2 juillet 2012. Elle a voulu vivre. Elle a fui, et elle s’est cachée, et elle a survécu. Jusqu’au 21 septembre. Elle voulait vivre, et ne pas finir découpée en morceaux sur des étals après avoir été dépecée et démembrée pour combler de futiles plaisirs gustatifs. Elle voulait vivre, alors elle s’est barrée.
Et s’ils le pouvaient, ils le feraient tous !

La liste est longue, pour tous ces animaux qui fuient… des abattoirs, des zoos, des cirques, de chez leur « maître ». Pourquoi ont-il besoin de fuir ? Et pour un animal qui fuit, combien qui restent pris dans un destin sanglant ?

Alors après la vache de Bonneville, on trouvera la girafe qui s’est échappée d’un cirque, et qui est morte d’une crise cardiaque au terme de la course-poursuite. Une crise cardiaque. Elle avait peur. Elle voulait vivre. Elle voulait vivre libre, sans doute. On trouve ensuite les « animaux sauvages » de l’Ohio, qui ont été abattus, avoir s’être enfuis du zoo privé (WTF ?) où ils étaient détenus; les animaux d’un zoo qui s’enfuient grâce à une girafe; un éléphant qui s’échappe d’un cirque; un veau qui se réfugie aux urgences après avoir fui de l’abattoir, et qu’on abat quand même. Un bébé, qui s’enfuit, pour sauver sa vie, et qu’on tue. Ensuite, on a encore une vache qui s’enfuit d’un abattoir, mais aussi deux cochons et un « oiseau rare » qui se fait la malle grâce à un écureuil qui a fait un trou dans sa cage. C’est juste une compile de quelques articles dont je mets les liens en bas de page. Il y en a d’autres.

Je crois pas que ce soit de l’anthropomorphisme que de juste se poser la question… « qu’est ce qui se passe dans la tête du veau qui, une fois arrivé à l’abattoir, se met à courir, courir, jusqu’à échapper à ses bourreaux pour ne s’arrêter que lorsqu’il se sent en sécurité ? »… L’odeur du sang ? les cris des autres vaches ? l’agressivité des personnes chargées de les sortir manu militari du camion ? un pressentiment ? Pourquoi, soudainement, là…?

Je ne crois pas qu’on ait le droit de ne pas se poser ces questions-là. Que ce soit pour la viande, le zoo, le cirque, la corrida*… Comment les choses sont faites ? pourquoi ? est-ce nécessaire, moral, rationnel ? Et s’ils voulaient juste vivre ??

* le conseil constitutionnel a rendu verdict le 21 au sujet de l’alinéa permettant la torture des taureaux en arène : celle-ci est légale, même si la loi française interdit et punit sévèrement les sévices ou torture sur animaux. Une exception est accordée aux « traditions locales ininterrompues ». Ah bah si on peut faire des exceptions à la loi, alors….

Articles susmentionnés :

Deux mois de cavale pour la vache échappée

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Un joli reportage diffusé sur France 5 le 2 septembre 2012 et qui s’intitule « Singes malins et perroquets prodiges« .

Il fait sans doute suite, comme le feront d’autres, j’espère, à cette récente déclaration : la déclaration de conscience animale de Cambridge que vous pourrez lire ici.

Il peut paraître à certains aberrant que ce soit seulement maintenant que de tels documents soient mis en valeur, que de tels résultats de recherche apparaissent enfin comme officiels, tant nous étions nombreux à avoir, nous aussi, déjà conscience de tout ça. C’est tellement difficile d’admettre que nous ne sommes pas « les élus ». Admettre la conscience animale revient aussi à admettre que nous nous sommes trompés… dans le traitement que nous avons infligé aux animaux, dans la manière de les considérer, dans la place à leur accorder.

Va-t-on pour autant se montrer cohérents dans nos manières d’agir ? C’est une autre question…

Bref, revenons-en à notre reportage… il est visible >ICI<

Attention ce qui suit raconte des passages de la vidéo, même brièvement. je vous invite donc à la regarder avant de lire la suite, ce qui permettra également de vous faire votre propre opinion sur le sujet !

voici la manière dont il est présenté à la diffusion :

Pendant longtemps, l’idée même que les animaux pouvaient éventuellement parler, résoudre des problèmes, ressentir des émotions paraissait saugrenue. Quiconque en émettait l’hypothèse se faisait aussitôt taxer d’anthropomorphisme, tant l’humain avait besoin de se sentir et de se penser l’unique et le seul être doué de raison et de sentiments. Mais tout ceci est actuellement en train de changer. A travers le monde, des recherches scientifiques, éthologiques et comportementales révèlent que les animaux sont bien plus intelligents que ce qu’on imaginait et croyait jusqu’à présent. Se pose maintenant la question de savoir jusqu’à quel point.

Ce que nous y voyons ?

Des singes, bien plus malins que des enfants humains dans la résolution de problèmes ; un oiseau qui utilise des appâts pour la pêche;  la création d’outils permettant de s’adapter à son environnement; un chien qui a appris à faire du skate sans entrainement humain ; un chimpanzé plus intelligent que le concepteur du programme sur lequel il s’entraîne…

à ce sujet, on comprend que les chimpanzé voient et mémorisent plus rapidement que nous. Ce qui, on pourrait le dire, n’est pas signe d’intelligence, mais donnée physique. Pourtant, la capacité de mémorisation et la vitesse sont des composantes des tests cognitifs dits d’intelligence.

On voit également comment des pigeons apprennent à se repérer dans le ciel… non pas en suivant leur instinct, mais en apprenant de leurs erreurs, et en s’entraînant. Ils se fabriquent, comme nous, une cartographie mentale.

Mais aussi un perroquet qui sait compter, et qui distingue les couleurs, les matières, les formes…

On voit un chien résoudre une tâche cognitive complexe, qui est d’associer le nom inconnu demandé par l’humain à l’objet inconnu. Pour cela, il doit considérer tous les objets, et leur associer des noms, procéder à un examen minutieux, et opérer une déduction. Ce type de test est utilisé chez les enfants humains.

Toutes ces prouesses (et les autres) nous apprennent que nous ne sommes pas seuls à posséder des capacités cognitives complexes. Les autres animaux possèdent également des moyens de raisonner, de communiquer, de vivre en société… et pourquoi en serait-il autrement, nous avons les même structures cérébrales ! Il serait étrange qu’elles ne soient si spéciales que chez nous… bien plus que l’inverse.

Quant aux sentiments, le reportage nous dit que les cétacés possèdent, proportionnellement à la taille du cerveau, TROIS FOIS PLUS de neurones fusiformes -affectés à « l’amour et à l’empathie »- que les humains. Petite pensée pour le film Orca qui met tout ça en valeur, sans même mentionner les aspects scientifiques.

Les animaux également peuvent se reconnaître dans le miroir, c’est à dire qu’ils ont conscience d’eux mêmes. Les enfants humains acquièrent cette capacité au cours du développement, la conscience n’étant pas innée chez l’humain…

Petit rappel vers cet article qui traite de la mentaphobie (la négation de la conscience aux animaux non-humains) : ici.

Que faire de tout ça ?

Revoir nos manières de traiter les animaux, en faire nos égaux, arrêter d’antropocentrer les priorités, arrêter de les tuer, de les manger, de les ignorer, de les maltraiter, de les abandonner, de les torturer, de les commercialiser, de les enfermer…